Le traitement conventionnel de l’hypoparathyroïdie consiste en l’administration plurijournalière de médicaments apportant les éléments minéraux manquant à l’organisme.
Nous noterons en particulier :
- le calcitriol (DCI) qui est également appelé 1,25-dihydroxycholécalciférol ou 1,25-dihydroxyvitamine D, est la forme hormonalement active de la vitamine D. Pour mieux comprendre son importance une minividéo, car le déficit en PTH va forcément engendrer une carence plus importante en vitamine D, et donc gêner la réabsorption du calcium au niveau des intestins et considérablement perturber le passage de celui-ci des intestins vers le système sanguin.
- le calcium sous différentes formes poudre en solution buvables, comprimés à croquer, dissoudre dans de l’eau….
- le magnésium en ampoules, comprimés…
- parfois un diurétique thiazidique (sert à forcer la diurèse = quantité d’urine produite et excrétée) le plus souvent, afin de préserver les reins au maximum lorsque l’on est déjà en présence d’une hypercalciurie (fuite de calcium dans les urines augmentée), et pouvant amener à des lithiases (calculs rénaux), et une insuffisance rénale. Le calcium étant un minéral, il a la faculté de ‘s’agglomérer’ et de former comme des petits cailloux qui vont obstruer, gêner, voire détruire les reins par un effet appelé la néphrocalcinose
- parfois également du potassium lorsque le taux sanguin est également abaissé.
- des ampoules de cholécalciférol qui est une autre forme de vitamine D, également appelée vitamine D3. Son nom systématique est « (3β,5Z,7E)-9,10-sécocholesta-5,7,10(19)-triène-3-ol ».

Pour les patients dont le traitement conventionnel est insuffisant à maîtriser les taux sanguins, il existe à ce jour en France, et uniquement disponible sous certaines conditions bien spécifiques un traitement injectable, le Tériparatide. Celui-ci impose une surveillance et mise en place très stricte. De plus, il s’agit d’une injection que le patient devra se faire en règle générale plusieurs fois/jour. Le stylo injecteur est à conservé au réfrigérateur, ce qui impose une contrainte de plus pour les voyages.

Le cas particulier des premiers traitements injectables de PTH recombinante. Nous n’évoqueront ici que le Naptar* qui bénéficie d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) qu’aux Etats-Unis et dans l’Union Européenne, sauf en France pour le moment, où il est grandement attendu par les patients comme un traitement révolutionnaire au même titre que l’insuline pour les diabétiques.
D’autres sont à l’étude, et nous espérons aider, contribuer à leur développement afin d’améliorer notre qualité de vie et réduire considérablement la quantité de médicaments que nous devons prendre chaque jour et qui comporte de très nombreux effets secondaires souvent difficiles à supporter.